Pré-éclampsie : hommage aux mères courages

31 mai 2015   |   par Rennes des bons plans   |   Rennes du shopping  |  1 Commentaire

Aujourd’hui c’est la fête des mères et exceptionnellement, pas de bon plan mais un message de soutien à toutes les mamans pour qui la maternité relève d’un vrai combat pour la vie.

Aujourd’hui j’ai envie de m’adresser à toutes celles qui, comme moi, ont été victimes de la pré-éclampsie, à toutes celles qui ont traversé l’enfer de la prématurité et qui, en ce 31 mai, sont peut-être séparées de leurs bébés.

Parce qu’en 2015, il est encore possible de donner la vie au risque de perdre la sienne.

Parce qu’en 2015, personne n’est vraiment sensibilisé à la dangerosité de la pré-éclampsie. Parce qu’en France, c’est la deuxième cause de mortalité maternelle. Et pourtant combien de femmes ont déjà entendu parler de cette pathologie au cours de leur grossesse ?

La maladie est entrée dans ma vie sans frapper le 27 octobre dernier alors que je vivais pleinement mon sixième mois de grossesse. Branchée à une quinzaine de tuyaux et clouée sur un lit d’hôpital du jour au lendemain, incapable de respirer seule à cause d’un œdème aigu du poumon, complication possible de la pré-éclampsie, j’ai compris que j’étais en situation d’urgence vitale.

Pourquoi ne m’avait-t-on jamais parlé de la pré-éclampsie et de ses symptômes ? Pourquoi moi parmi les 5% de femmes enceintes atteintes dans le monde ? Pic et pic et colégram, Bour et bour et… Combien de probabilité avais-je de faire une éclampsie à mon retour à la maison ? …ratatam, Am, stram, gram.

« Il n’y a pas de justice dans la maladie » m’a soufflé un ambulancier.

La pré-éclampsie, c’est aussi la prématurité. L’interruption de la grossesse reste aujourd’hui le seul moyen de guérison, quel que soit le terme. Alors, en ce jour où l’on célèbre la maternité dans de nombreux pays, je ne peux m’empêcher de penser à toutes celles qui sont, ou ont été, séparées de leur bébé.

A toutes celles qui ont connu l’enfer de la prématurité, de la réanimation aux soins intensifs, à toutes celles qui sont devenues infirmières en même temps que mères : la C-pap, le scop, la sat, les sondes, les canules, les tulipes et j’en passe, à toutes celles qui savent quelles indicibles épreuves recouvrent chacun de ces termes barbares dans le parcours en dents de scie d’une maman de préma.

A toutes celles qui ont appris à changer des couches sans intervertir les électrodes, à donner le bain sans mouiller le cathéter ou la C-Pap, à toutes celles qui sont restées près de leurs enfants pendant l’intubation, les prises de sang, les transferts à la radio, à l’IRM, au bloc…

A toutes celles qui ont passé leurs nuits au téléphone avec les puéricultrices du CHU, qui ont dû apprendre à vivre au jour le jour, qui ont vécu d’intenses moments de solitude dans l’obscurité anxiogène des chambres de réanimation et durant les longues heures de peau à peau, à toutes celles qui ont perdu tout contact avec l’extérieur, toute notion de la temporalité, enfermées dans leur douleur.

Aucune mère ne devrait voir souffrir son enfant. Aucune mère ne devrait le devenir dans ces conditions.

Donner la vie n’est pas un acte anodin, même en 2015, je dédie cet article aux victimes de la pré-éclampsie, aux mamanges et à toutes celles qui comme moi, font partie du petit pourcentage et qui garderont toutes leurs vies deux cicatrices, l’une au bas ventre et l’autre dans le cœur.

Bonne fête à toutes les mamans.

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Déjà un avis sur ce bon plan

  • j’ai vécu fois cette enfer mon 1 er et né a 31sa avec des sequelle (hémiplégie) moi arrêt cardiaque 23de tension problème de mémoire douleur au reins et mon 2 èmes aussi en p.e né a 34 sa jamais je m’en remettrais sa jamais je fait encore des cauchemar je suis traumatisé même 7 ans et même 2 ans après je viens d’apprendre que je vai suis en fibromyalgie du ces chocs je sais pas si un jour mon moral si j’oublierais sa ….

Répondre à amandine